Les concerts de LA SAS

[COMPLET] La Femme

Complet

Espace Julien - Marseille - 19H - 24,80€


Rejoindre l’évènement Facebook


La SAS Concerts et l’Edition Festival présentent :

LA FEMME en concert à l’Espace Julien à Marseille.

Le groupe LA FEMME revient à Marseille après son concert écourté par la pluie le 28 mai dernier à la Vieille Charité pour L’Édition Festival. Une date de report a enfin été trouvée: le 27 novembre, à l’Espace Julien !

On le sait, depuis des débuts fracassants en 2010 avec la doublette magique Sur la planche et Télégraphe, La Femme est l’avenir de la pop française. Rarement groupe d’ici n’aura connu une ascension aussi fulgurante, parcourant l’Hexagone
comme les États-Unis avec fougue et passion, énergie et simplicité. De l’underground au grand public, La Femme a bousculé tous les codes en vigueur, mélangeant les genres musicaux (cold wave, synthpop, musique surf, chanson yéyé…) avec une fraîcheur communicative, une vitalité renouvelée. Des morceaux comme Anti-taxi ou Nous étions deux font désormais figure de rengaines éternelles.

Trois ans après Psycho Tropical Berlin (2013) – mémorable premier LP, couronné d’une Victoire de la musique pour « l’album révélation de l’année » –, le groupe le plus insaisissable de sa génération sonnera l’heure de la rentrée le 2 septembre. La Femme compte toujours six membres avec ses deux têtes pensantes Marlon Magnée (chant, clavier) et Sacha Got (chant, guitare), Clémence Quélennec (chant, clavier), Sam Lefèvre (basse), Lucas Nunez Ritter (percussions) et Noé Delmas (batterie). Pour passer le cap du second album, les musiciens prolixes ont composé une trentaine de titres depuis 2013. Seize chansons, au final, ont été mixées par Sonny Diperri (Animal Collective, Hanni El Khatib) et Stéphane “Alf” Briat (Air, Aline, Mustang), déjà aperçu au générique de la discographie de La Femme.

Dévoilé par deux premiers singles – l’electro psyché Sphynx publié quelques jours avant un Olympia printanier à guichets fermés, le tubesque et bien nommé Où va le monde ? paru en pleines inondations –, Mystère est un disque à la fois riche, mature et bigarré. Comme quoi, ces vingtenaires intrépides ont de la réserve et du ressort.
Ils en témoignent d’ailleurs explicitement dans l’avant-propos du livret. Plus posé et moins virevoltant que son prédécesseur, mieux écrit et soigneusement arrangé, cet album porte tout l’ADN de La Femme : son, chanson, incarnation.

À propos d’incarnation (vocale), de nouvelles interprètes apparaissent aux côtés de la chanteuse officielle Clémence Quélennec, des habituées Clara Luciani et Jane Peynot. Elles s’appellent Naomi Greene, Mathilde Marlière, Angela Hureau, Sarah Ben Abdallah ou Ambre Hazlewood. Des voix féminines qui se mélangent aux chant de Marlon Magnée et Sacha Got dans des PACS multiples. « Mais où va le monde ?/(…)Où sont mes vrais amis ?/Pourquoi je me méfie/Qu’a-t-on pu bien faire de tous ces sacrifices ? », interrogent fort à propos ces brillants auteurs. Car le répertoire de La Femme s’écrit ainsi, au rythme de la vie, de l’amour, des rêves insensés et de désillusions quotidiennes. « Le présent est la fin du passé et le début du futur… », comme ils aiment à le répéter en choeur, dans cette relation qui tient autant de l’amitié indéfectible que de l’émulation artistique.

Comme à l’accoutumée, La Femme n’a pas son pareil pour décocher des flèches, des fulgurances, des images mentales. « Allez réveille-toi montre-leur que personne ne choisira pour toi la place que tu occuperas dans cette société » (Septembre) ; « Elle ne t’aime pas ciao Bella/Oublie la haine, poursuit ta route laisse-la faire la sienne » (Elle ne t’aime pas) ; « Je veux partir ailleurs que sur Terre dans une station interplanétaire, sur la lune, Pluton, Neptune ou Jupiter, qu’on me laisse en paix des mycoses et des parasites » (Mycose). En élargissant son spectre musical, la formation donne à entendre de nouvelles références, comme l’influence prégnante d’Ennio Morricone, l’incursion disco sur SSD (en souvenir des mois écoulés dans le quartier de Strasbourg Saint-Denis), le lyrisme lysergique du Velvet Underground ou encore une pluie de cordes sur quelques morceaux. Mystère se referme sur La Vague, une longue plage de treize minutes, inspirée par Brian Eno et Pink
Floyd, un solo de guitare et l’adolescence passée sur la côte basque. Toujours en phase avec son époque, La Femme reste cette offrande pour la pop française.

Un Mystère à suivre passionnément.

Adresse :
Espace Julien – 39 Cours Julien, 13006 Marseille

+ La Mouche

« La Mouche, mec, c’est un clown blanc fondu à l’euphorie maniaque du monde qu’il scrute, lucide et distant, et toujours bien sapé. C’est un jeu de miroirs en abîme, le remake musical du final de La Dame de Shanghai, un tombé de masques en cascade qui révèle un masque derrière l’autre, ad lib. La Mouche, c’est un rassemblement. Une cérémonie d’individus pluriels et indivisibles qui se cachent derrière le totem diptère. La musique, une danse sauvage de pantin désarticulé, où vos genoux s’entrechoquent au rythme d’un fox-trot revisité. Coltrane? Dizzy? Burton? Django? Une course poursuite sur la plage? Les ruelles sombres de whitechapel? Kurt Weil? Nino Rota? Nina H.? Les Carpates? Ecce Homo..! La Mouche, mec, La Mouche. » Christian-Lebon/Christian-Le Bon